Tu sais, il y a de ces sensations que tu oublies
très vite lorsque tu es seule, parce qu’il faut les oublier, parce que si tu
t’en souviens le corps la tête hurle comme une louve à la mort, mais qui, quand
tu les ressens à nouveau, te font prendre conscience de la beauté, de la rareté
et de la fragilité de certains instants…
C'est redécouvrir ces sensations avec
un émerveillement enfantin, neuf comme un printemps. Ce que tu as cru tous ces jours impossible, puis
plus concevable est là, cette présence chaude bien vivante dans tes bras, une
peau si douce contre la tienne, la respiration profonde d’un sommeil paisible,
des cheveux qui te chatouillent le visage. Une femme dans tes bras…
Et alors, peut être que tu avais déjà vécu ça sans prendre conscience que c’était si bon, si rare, tu savoures la nuit immobile,
tu ne t’endors pas pour faire durer ce moment. TSF tourne en fond lointain, et
toi tu veilles.
Tu planes à béatitude land.
Tu finiras par t’assoupir quelques heures.
Autant dire que t’es fatiguée, les après midi au
boulot…